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crubi and dugudule's project
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7 septembre 2008

Dépoussièrage

dragdug

    Challenger one descendait maintenant depuis deux heures vers le fond de l'océan pacifique. L'équipe de six chercheurs qui y avait pris place pouvait admirer les plaines abyssales, et le gouffre de Challenger, le point le plus profond de la fosse des Mariannes. Le pilote et chef de mission, le capitaine Harry Strummer, dirigeait la descente d'un oeil attentif. Il actionna plusieurs commandes, et Challenger one changea de direction. Harry se tourna vers ses compagnons.
    -Nous allons amorcer la descente de la fosse en elle même, il faut compter à peu près deux heures encore.
    -J'ai hâte d'y être! S'extasia le journaliste Xavier Vander.
    -Je crois que nous sommes tous excité, renchérit Catherine Malakia, qui discutait alors avec Francis Durier, le seul autre biologiste de l'équipe.
    Jack Fedelman, un océanologue anglais, contemplait en silence les profondeurs marines, et Julia McVen, la géologue, avait les yeux rivé sur l'ouverture béante qu'était la fosse des Mariannes.
    -Challenger one à contrôle de mission, nous amorçons la descente de Challenger deep, annonça Harry au bateau en surface. Le bathyscaphe obliqua vers l'avant, puis se glissa dans la fosse. Elle était encore large à ce niveau, mais toute l'équipe retenait son souffle. L'exploit de se poser au fond de Challenger deep avait déjà été réalisé, le 23 janvier 1960, mais cette mission revêtait un tout autre caractère: ils allaient être les premiers humains à fouler du pied le fond d'une fosse marine aussi profonde, doté de scaphandres spéciaux.

    La descente se poursuivi lentement, occasionnant parfois un bruit de la part du bathyscaphe, qui encaissait la pression des tonnes d'eau qui s'exerçait sur lui, mais l'équipage savait le sous marin infaillible, et il n'en était pas à sa première descente. Les discussions continuèrent; Catherine et Francis dissertaient sur les formes de vie à onze milles mètre de profondeur, Jack et Julia sur la chance qu'ils avaient, et Xavier sur le reportage qu'il allait faire. Harry restait concentré sur la descente, avec toute sa rigueur militaire. Cela dura bien trois heures, car ils durent s'arrêter en cour de route, Harry voulant vérifier une énième fois les scaphandres.
    Au bout de ces trois heures intenables, Challenger one toucha le fond dans un bruit sourd. Ils étaient arrivé au plus profond des océans. Tous revêtirent leur scaphandre, et Xavier alluma sa caméra qui était intégré au sien. Celle si était assez volumineuse et rendait sa combinaison légèrement plus lourde que les autres. Harry sorti le premier, suivit bientôt par toute l'équipe.
    -Regardez ça! S'exclama Catherine dans son communicateur. Une sorte de poisson ressemblant à une sole venait frôler les membres de l'équipage.
    -Il ne doit pas être habitué à croiser beaucoup de monde ici, expliqua Francis, c'est sûrement pour ça qu'il ne se méfit pas.

    Ils explorèrent les alentours du bathyscaphe, et Harry décida qu'ils pouvaient aller plus loin. Ils se mirent en route, remontant l'énorme canyon que formait la fosse des Mariannes. Quelques minutes d'une lente marche plus tard, Harry stoppa le groupe.
    -Regardez... devant! S'étonna-t-il. Les autres s'avancèrent et furent stupéfait. Devant eux s'ouvrait une crevasse d'une dizaines de mètres de large, dont on ne voyait pas le fond.
    -Incroyable... lâcha Jack. Une fosse dans la fosse?
    -Il faut descendre encore! Trépigna Xavier. Harry se retourna pour temporiser la situation.
    -Du calme, du calme... cette crevasse n'est peut être pas aussi profonde que ça, et pas question de plonger à l'aveuglette comme ça, ce n'est peut être rien. Julia, qui explorait les environs, les appela.
    -Venez voir, j'ai trouvé une sorte de tunnel! Le groupe accourut aussi vite qu'il put et se rassembla autour de ce qui ressemblait effectivement à l'entrée d'un tunnel.
    -Je crois que finalement nous allons pouvoir descendre!
    -Du calme Xavier, commença Harry. Nous devons faire preuve de prudence.
    -Nos combinaisons peuvent supporter bien plus de pression que ce que nous supportons actuellement, non? Demanda Jack.
    -En effet...
    -Alors nous pouvons descendre. Nous seront prudent, et vous ouvrez la marche. Je ne pense pas que nous ayons à craindre un éboulement ou quelque chose dans ce genre.
    -Si vous le dite... capitula Harry. Et ainsi, ils se mirent tous à descendre. Le tunnel se présentait comme un toboggan, et ils durent lutter et s'agripper pour ne pas glisser jusqu'en bas. La descente durait depuis près d'un quart d'heure déjà, et Harry commençait à s'inquiéter lorsqu'il aperçut la sortie. Ils débouchèrent sur une sorte de salle, d'où partaient d'autres tunnels. Tous restèrent perplexe, à s'étonner d'une telle architecture.
    -Ça ne peut pas être naturel... souffla Jack, ce n'est pas possible.
    -On dirai une fourmilière géante... précisa Francis.
    -On devrait continuer par là, proposé Harry en désignant le plus large des tunnels. Même lui semblait emporter par sa curiosité. Le groupe entreprit de traverser cette nouvelle galerie, qui tantôt montait, tantôt descendait, en tournant dans toute les directions possibles. Ils devaient avoir descendu encore des centaines de mètres lorsqu'il débouchèrent sur une salle aux proportions gigantesques. De ce qu'ils pouvaient voir avec leur lampes, la salle s'élevait à une cinquantaines de mètre, et de nombreux tunnels en partaient. Mais ce n'était pas le plus impressionnant. Au milieux de cette salle, des dizaines de créatures nageaient dans tout les sens, sans pourtant se cogner, dans un ballet incompréhensible. Certaines émergeaient de galeries, d'autres s'y engouffraient. Ils régnait une activité intense dont le silence n'était que faiblement brisé par les mouvements de nage des créatures. On aurait dit des lézards d'environ un mètre, dotés de pattes tellement palmés qu'elles tenaient plus de la nageoire. Mais le plus impressionnant était les deux protubérance qu'ils avaient sur les cotés de leur mâchoire. On eut dit des mandibules.
    -Comme des fourmis! S'écria Francis. Tous restèrent incrédule devant le spectacle qui s'offrait à eux. Leur peau ressemblait à celle des lézard, mais ils avaient tout de même l'air de poissons: ils nageaient élégamment, et possédaient des branchies.
    L'équipe scientifique ne savait que faire, n'osant s'avancer dans un domaine encore jamais foulé par la présence humaine. On aurait put se croire dans un livre de Jules Verne, mais tout ça était bien réel, et chacun n'en revenait pas. Ils se rendirent compte que la nature avait encore beaucoup à leur apprendre.

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Commentaires
D
prochain texte en préparation :)
K
Yeah ! Ce blog revient enfin à la vie ! Coool !
C
Hébeh, t'as quand même une bonne capacité de passage d'un univers à un autre, de type de texte aux sujets différents tout en gardant ton style!<br /> et celui là y a pas de fautes d'orthographe qui m'ont sautée aux yeux ^^<br /> <br /> cool, j'attend le prochain!
C
exactement ^^
S
c'est la bébête qui a attaqué votre gondole quand ton père voulait aller jeter ses piles usagées ?
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