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crubi and dugudule's project
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18 novembre 2007

naiveté

Alors, texte texte. Comme ton dessin, ce texte représente quelque chose pour moi. Pas quelque chose de précis, plus une sensation... quelque chose comme ça. Que vas tu faire? (te foire pas!! attention!)

    Le temps était maussade, et même si l'on voyait le ciel par quelques trous, le soleil peinait à percer les nuages. Je marchai sans regarder rien de particulier, devant moi. Les gens évitaient de croiser mon regard, m'évitaient, certains même rentraient dans des magasins sur mon passage. Bandes d'abrutis...
    Mes pas étaient bercés par le bruit de mes chaînes sur ma veste. Rien ici ne m'encourageait à rester, cette rue puait, trop de voitures, trop de bruit. Et trop de gens. Ces gens, méprisables, stupides, je les détestai tous. Ils étaient là, à s'affairer dans ces pseudos magasins de fringues... abrutis par la consommation. Tous ces gens au regard vide, satisfait du malheur qu'on leur offre. Si je restai plus longtemps, je risquai d'en jeter un sous une des ces voitures puantes.
    Je pris donc un autre chemin, je longeai le cours d'eau qui circulait dans la ville. Personne ne venait ici, il n'y avait pas grand chose; pas de banc, pas de magasin, les gens ne pouvaient pas s'afficher devant les autres ici, ils n'y venaient pas. J'allai enfin pouvoir être tranquille. Je m'arrêtai un moment pour regarder une bande de lycéens. Bordel, des mecs de mon âge quoi... et déjà abrutis comme leurs parents, c'était désolant. Les mains dans les poches, je flanai au bord de l'eau, et levant la tête, je regardai le ciel, même sans nuage, on aurait peine à le voir, tout est gris ici, les gens se peignent en rose, mais dessous ils sont gris... « k'so... » lâchai-je d'un ton fatigué, en mâchouillant la tige que j'avais entre les dents.
    -Tu dis quoi?
    -Hein? Je me retournai et vit qu'en face de moi se tenait une petite fille. Elle devait avoir six ou sept ans, et elle se tenait, debout, perchée sur la rambarde du cours d'eau, les jambes resserrées, ce qui lui donnait un air de cône à glace. Elle me souriait, se penchant légèrement en avant pour m'observer. Elle avait les cheveux bruns coiffés de deux petites couettes. "Qu'est c'tu m'veux?" demandai-je sèchement. Nullement impressionnée, elle continua.
    -ksoo, ça veut dire quoi?
    -Kuso... et ça veut dire merde.
    -C'est un gros mot ça!
    -Bien sur que c'est un gros mot, et descend de là tu vas te casser la gueule!
    -Mais non! regarde. Et elle se mit et pivoter sur elle même, sur un pied. Enjouée, elle cria en tournant. T'as  vu, t'as vu? Elle s'arrêta d'un coup, puis me regarda de nouveau. Tu dis beaucoup de gros mots toi!
    -Ouai, peut être...
    -Pourquoi t'as une tige dans la bouche?
    -Parce que j'aime bien... machouiller quelque chose...
    -Ba faut prendre du chouhing gum. dit-elle. Son élocution me fit rire au fond de moi.
    -Ça fait des bulles et ça perd trop vite son goût...
    -Et tes chaussures toutes rouges? Pourquoi elles sont abîmées? Pourquoi t'en changes pas? Je marquai un temps d'arrêt face a ce déluge de questions. J'avais à peine fini ma phrase qu'elle avait changé de sujet. Il n'y avait bien que les gamins pour faire ça.
    -Mes chaussures sont bien comme ça, c'est tout. Répondis-je. Je m'appuyai sur le muret et fixai les plantes aquatiques, toutes rachitiques. Quelle merde...
    -Pourquoi t'en demandes pas des autres au père noel? Je me retournai, éberlué.
    -Bien sur, le père noël, comment n'y ai-je pas pensé! Je pense qu'il a assez avec vous pour s'occuper de moi... Dis-je avec un sourire cynique. Et mes chaussures me plaisent!
    -Moi je lui ai demandé de m'apporter ce qu'il veut!
    Je me retournai vers elle et la considérai un moment. Ce qu'elle voulait hein... ses parents devaient se casser la tête à trouver... Elle descendit de son perchoir et commença à sauter, comme si elle dansait. Je retournai mon visage vers les eaux glauques de la ville.
    -He bien espérons que tu ais ce que tu veux... murmurai-je.
    -Tu dit quoi?
    -Rien... lâchai-je laconique.
    -Ah, maman! cria-t-elle. Une femme lui faisait signe dans la rue centrale.
    -Viens ici tout de suite, c'est dangereux!
    -J'arrive! au revoir monsieur qui dit des gros mots.
    -Ouai... je regardai sa mère. Connasse... pensai-je, je vais pas la violer... et puis c'est elle qu'est venu m'emmerder. Elles s'en allèrent au détour d'un magasin,  la petite me faisait toujours des grands signes de la main avant de disparaître. Je regardai le ciel.

    -Il fait beau aujourd'hui...

petite_fille

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Commentaires
A
Je compatis ,tous des abrutis mais au fond qui ne l'est pas au moins pour quelqu'un ?
H
hey, pas mal du tout , tout ça!!j'aime beaucoup(dessins-textes)je mets qu'un seul commentaire hein ça sert à rien d'en mettre sur ts les articles!!dc voilà j'aime beaucoup ce que vs faites!(voilà tu l'as ton commentaire Clément!)a+
K
Ouin ! Jsuis jalouse !
C
Ayé c'est mis!!<br /> la colo non achevée, c'est fait exprès,et je me suis permise de corriger ton orthographe!!<br /> t'as du mal avec les S toi... ^^
D
on croirait une histoire vraie!<br /> j'en ai plein le dos de dire que tu écris bien, d'autres pourrait pas dire des défauts? :p
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